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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 15:43
Errico Malatesta (1853-1932)

Malatesta naît le  à Santa Maria Capua Vetere dans une famille de propriétaires terriens. Le père Federico et son épouse Lazzarina Rastoin (originaire de Marseille) possèdent aussi la fabrique de tannage de cuir la plus florissante de la région. Il fait ses études dans un collège tenu par les pères scolopi. Très jeune, il se range aux idées républicaines de Giuseppe Mazzini. À l'âge de 14 ans, il écrit une lettre au roi Victor-Emmanuel II, se plaignant de l'injustice locale, il est inquiété par la police, mais à raison de son âge, il est laissé libre. En mars 1870, il est arrêté, une première fois, pour une réunion organisée dans un cercle d'étudiants républicains. Il est alors inscrit à l'université de Naples, où il fait des études de médecine pendant trois ans sans obtenir de diplôme. En effet, il est expulsé de l'université parce qu'en 1871, il adhère à la Première Internationale. Il devient le secrétaire de la section italienne. Entre temps, après la commune de Paris, il abandonne les idées républicaines pour adopter les idées anarchistes. La même année, il apprend la mécanique et l'électricité.

En 1872, durant le congrès de Saint-Imier, pour la création de l'Internationale antiautoritaire, il rencontre le révolutionnaire libertaire Michel Bakounine. Sur cette période « bakouniniste », il écrira plus tard :

« Nous voulions, par une action consciente, imprimer au mouvement ouvrier la direction qui nous semble la meilleure, contre ceux qui croient au miracle de l'automatisme et aux vertus de la masse travailleuse... Nous qui dans l'Internationale, étions désignés sous le nom de bakouninistes, et étions membres de l'Alliance, nous criions très fort contre Marx et les marxistes parce qu'ils tentaient de faire triompher dans l'Internationale leur programme particulier ; mais à part la loyauté des moyens employés et sur lesquels il est maintenant inutile d'insister, nous faisions comme eux, c'est-à-dire que nous cherchions à nous servir de l'Internationale pour atteindre nos buts de parti. »

— Volontà, 1914

 

Révolution : c'est la créations d'institutions nouvelles. C'est aussi la destruction  des privilèges et des monopoles c'est l'esprit d'une justice nouvelle , de fraternité et de liberté , de cette liberté qui doit renouveler toute la vie sociale , le niveau et les conditions matérielles des masses, en les incitant à travers leurs actions directes et conscientes à assurer leur propre avenir .

Révolution  : c'est l'organisation de tous les services publics par ceux qui y travaillent, dans leur propre intérêt autant que dans celui du public .

Révolution : c'est l'abolition de toutes les contraintes , c'est l'autonomie des groupes des communes des régions .

Révolution  : c'est la fédération libre créée par le désir d'une fraternité humaine , par des intérêts individuels et collectifs , par les besoins de la production et de la défense. 

Révolution c'est la constitution d'innombrables groupements libres , basés sur des idées , des goûts , des souhaits de toute sorte , tels qu'ils existent parmi les hommes.

Révolution : c'est la formation et la prolifération de milliers de centres représentatifs communaux  régionaux et nationaux , qui sans posséder un pouvoir législatif sont utiles pour faire connaître et pour coordonner de pres et de loin les désirs et les intérêts des gens qui agissent par leurs informations conseils et exemples.

Révolution :  c'est la liberté trempée dans le creuset de l'action ;elle dure aussi longtemps que dure l'indépendance , c'est à dire jusqu'à ce que d'autres , profitant de la lassitude qui surprend les masses , de l'inévitable déception  qui suit les trop grands espoirs , les erreurs et les défauts humains , réussissent à constituer un pouvoir , qui soutenu par une armée de conscrits ou de mercenaires , dicte la loi , arrête le mouvement au point où il se trouve et c'est alors que commence la réaction 

Sur la nécessité de l'organisation : L'organisation n'est que la pratique de la  coopération  et de la solidarité ,, elle est la condition naturelle nécessaire de la vie sociale, elle est un fait inéluctable qui s'impose à tous , tant dans la société humaine en générale que tant tout groupe de gens ayant un but commun à atteindre . L'homme ne veut ni ne peut vivre isolé , il ne peut même pas devenir véritablement homme et satisfaire ses besoins matériels autrement qu'en société et avec la coopération de ses semblables . Il est donc fatal que que tous ceux qui ne s'organisent pas librement , soit qu'ils ne le puissent , soit qu'ils n'en sentent pas la présente nécessité , aient à subir l'organisation établie par d'autres individus ordinairement constitués en classe ou groupes dirigeants dans le but d'exploiter à leur propre avantage le travail d'autrui.

L'oppression millénaire des masses par un petit nombre de privilégiés a toujours été la conséquence de l'incapacité de la plupart des individus à s'accorder , à s'organiser sur la base de communautés d'intérêts et de sentiments avec les autres travailleurs  pour produire, pour jouir et pour éventuellement se défendre des exploiteurs et des oppresseurs . L'anarchie vient remédier à cet état de choses avec son principe fondamental d'organisation libre créée et maintenue par la libre volonté des associés sans aucune espère d'autorité , c'est à dire sans qu'aucun individu ait le droit d'imposer aux autres sa propres volonté . Il est donc naturel que les anarchistes cherchent à appliquer à leur vie privée et à la vie de leur parti ce même principe sur lequel d'après eux devrait être fondé toute la société humaine. 

 

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